Petit bonheur numéro trois cent trente quatre : fouiller le grenier de Mamie

Ce petit bonheur là est grimpé tout en haut de l’échelle. Aller dans le grenier de Mamie est une excursion en soi. Il faut d’abord fixer l’échelle aux crochets. Puis il faut se hisser tout en haut du trente neuvième barreau. De là, il faut lâcher une main du bois et s’agripper à l’anneau qui […]

Petit bonheur numéro trois cent trente trois : tenter de se souvenir de son rêve

Ce petit bonheur là tente de trouver un sens aux bribes. D’abord il y a un bruit. Une sonnerie de réveil ou bien de téléphone. Quelque chose qui s’immisce sournoisement dans l’univers que construit depuis des heures notre cerveau en mode veille. Le bruit prend peu à peu corps dans la tapisserie de Pénélope. Et […]

Petit bonheur numéro trois cent trente deux : l’odeur de la cantine

Ce petit bonheur là a longtemps était un mauvais souvenir. En allant travailler, chaque jour, Mademoiselle passe devant le restaurant du groupe scolaire. Des soupiraux, des bouches d’aération, une épaisse odeur s’échappe dans une fumée blanche. Une odeur de friture, de bouillon ou de purée en flocon. Chaque matin, Mademoiselle aspire sans le vouloir une […]

Petit bonheur numéro trois cent trente : mettre des bretelles

Ce petit bonheur là se sent tyrolien. Il y a fort fort longtemps, quand Mademoiselle était en culotte courte, elle portait parfois des bretelles pour tenir le pantalon en velours rose. Mademoiselle n’aimait pas ces élastiques qui se clipsent et qu’il faut toujours chercher dans une sorte de gymnastique compliquée, au moment de s’habiller. Il […]

Petit bonheur numéro trois cent vingt six : aller chercher un ami à la gare

Ce petit bonheur pianote sur son téléphone en attendant… Attendre un ami, ce n’est pas vraiment attendre. C’est être torturé par l’envie de reconnaitre sa silhouette, de repérer sa démarche, de le chercher des yeux au milieu de la foule. C’est l’heure de pointe à la gare. Sous le panneau d’affichage, les destinations annoncent des […]

Petit bonheur numéro trois cent vingt cinq : faire des ombres chinoises

Ce petit bonheur là fait très bien le lapin, beaucoup moins bien le tigre. Monsieur bouquine. Il fait mine de ne pas s’apercevoir que Mademoiselle s’ennuie. Elle l’agace, exprès, pour le faire réagir. Elle le chatouille, le titille. En vain. Monsieur est au lit et Monsieur  est à son livre. La lampe de chevet dessine […]