Petit bonheur numéro trois cent cinquante huit : la veille de Noël

Ce petit bonheur là s’endort en rêvant…

Les Noëls de l’enfance reste calés dans un coin de mémoire. Ils sont là, bien au chaud, dans un coin de nos coeurs.

Ils sommeillent à l’abris, veillant sur les petits nouveaux, les souvenirs tous frais qui snobent un peu parfois les vieux de la vieille.

Il y avait des lumières qui clignotent. Le sapin qui trône, tout couvert de guirlandes. Il y avait Maman, qui s’affairait en cuisine et Papa qui ouvrait les huîtres et faisait décanter le vin. Les soeurs de Maman se battaient un peu pour mettre chacune leur touche sur la table. Les soeurs de Papa arrivaient en avance avec des fleurs.

Les grands parents sont tous à l’heure. L’une des Mamie apporte la buche, l’autre le foie gras maison.

Les enfants avaient leur propre table, pas loin de la télé qui, exceptionnellement, restait allumée pour le film de Disney.

Le repas durait des heures. Bien avant le moment du dessert, les enfants dormaient sur le canapé. Les tantes les bordaient de leurs grands châles. Le bruit des rires des adultes arrivaient un peu assourdi.

A minuit, les grands trinquaient au champagne. Les coupes se levaient et Papi disait quelques mots. Mamie tranchait la bûche maison. Tout le monde levait la cuiller unanimement, même si personne n’avait encore faim. Les enfants venaient y gouter sur les genoux des parents.

Puis les Mamans envoyaient les enfants au lit. Alors, en procession, les petits posaient leur paire de chausson sous le grand arbre. Et galopait pieds nus chercher le sommeil dans leur petits lits alignés.

Quelques chants de Noël étaient murmurés. Une dernière pensée au Père Noël qui doit filer là haut. Un dernier doute sur la liste. Un dernier souhait. Puis tout le monde dormait. Demain on verrait bien. Demain ce sera magique. Un vrai grand bonheur.

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